Contexte
Depuis plusieurs années, les étangs de Moselle-Sud connaissent des proliférations récurrentes de cyanobactéries qui contraignent les activités de baignade et de loisirs nautiques, alors même que le contexte de réchauffement climatique accroît la demande sociale envers les espaces de rafraichissement. En plus d’impacter la vie économique locale, ces proliférations représentent aussi des risques pour la santé humaine et animale. Par ailleurs, ce territoire traditionnellement marqué par la présence de l’eau est confronté à un enjeu relativement nouveau : la sécheresse. Face à cette situation complexe, un projet de recherche-action interdisciplinaire a été construit afin de mieux comprendre le fonctionnement des étangs et des blooms de cyanobactéries, et identifier des leviers d’action pour améliorer la situation.
56 acteurs et 21 structures ont participé à la concertation
3 ans et une dizaine d’ateliers participatifs pour diagnostiquer la situation et chercher des solutions
Création d’un modèle de gouvernance des étangs ainsi qu’une ébauche de plan d’action
Notre mission
Lisode, qui a participé au design du projet, a joué un rôle d’intermédiation entre les disciplines scientifiques et entre les acteurs. Pour cela, nous avons réalisé un diagnostic de la gouvernance actuelle des étangs ainsi qu’un état des lieux des connaissances existantes. Puis, à travers une démarche de modélisation d’accompagnement, nous avons coconstruit un modèle systémique faisant le lien entre les pratiques anthropiques, le climat, la disponibilité et la qualité de l’eau, les blooms de cyanobactéries et les conséquences économiques et sociales qu’ils engendrent. Ce modèle à ensuite permis le développement d’un jeu de rôles utilisé avec les acteurs locaux pour rechercher des solutions consensuelles et durables à cette situation.
Impacts et résultats
La construction collective du modèle systémique ainsi que du jeu de rôles (entre scientifiques et acteurs locaux) a permis d’établir un pont entre des disciplines scientifiques différentes, mais également d’expliciter les connaissances existantes et d’émettre des hypothèses robustes pour celles manquantes. Le jeu de rôles a été testé à plusieurs reprise avec des experts et des acteurs locaux, qui ont assuré que cet outil reproduisait fidèlement les dynamiques observées sur le territoire. Au final, le jeu a pu être utilisé dans plusieurs ateliers de concertation multi-acteurs. Les participants ont été projetés dans d’autres rôles afin de mieux comprendre leurs contraintes respectives, puis ont exploré différents scénarios pour anticiper le futur et tester des stratégies d’action. En conséquence, les élus, institutions publiques et acteurs locaux se sont accordés sur des leviers d’actions permettant de diminuer le risque de bloom, mais aussi sur un scénario de gouvernance partagée où chacun peut contribuer.