Contexte
Pour la première fois dans notre histoire, nous avons octroyé des droits à une entité naturelle. En effet, grâce à une action en justice conduite par des jeunes vivant sur ce territoire, l’Etat colombien a été contraint par sa cour suprême de justice à agir contre la déforestation et protéger l’Amazonie. Pour cela, la sentence prévoit l’élaboration participative du « Pacte intergénérationnel pour la vie dans l’Amazonie colombienne » (PIVAC). Le pilotage de cette démarche participative d’envergure (400’000 km2, de multiples populations cibles…) a été confiée à différentes entités, dont le ministère de l’agriculture et du développement rural en charge d’un processus impliquant les communautés rurales dans 6 départements et 16 municipalités.
Deux missions à Bogota et dans l’Amazonie colombienne
Un travail réflexif sur les pratiques de la concertation par les institutions colombiennes
Un rapport d’analyse critique sur la démarche réalisée sur le terrain
Notre mission
Nous sommes intervenus afin de :
- Renforcer l’assistance technique fournie par Expertise France auprès de l’Etat colombien sur le design de ce processus participatif multi-échelle et multi-acteurs
- Monter en compétence les équipes en charge de l’animation de la démarche sur le terrain
- Evaluer la démarche effectivement réalisée.
Le volet évaluation de cette mission s’est basé sur l’analyse des comptes rendu des ateliers réalisé, mais également sur leur observation participante.
Impacts et résultats
Outre l’appui fourni dans le design de la méthodologie et dans la formation des équipes locale, la mission d’évaluation a été cruciale pour vérifier la cohérence entre les objectifs poursuivis, la méthode planifiée, et la mise œuvre effective sur le terrain. L’évaluation a montré des écarts importants entre les activités prévues et réalisées, mettant en lumière des biais méthodologique ainsi qu’un problème quant à la posture des animateurs de cette concertation qui se positionnaient en réalité comme des experts et donnaient leur avis alors que l’objectif de cette démarche était de faire remonter la vision et les propositions des communautés rurales. Grâce à notre travail, et pour corriger ces écarts, les pilotes du processus ont finalement décidé de révoquer les animateurs pour confier la dernière étape du processus à une entité neutre.